Tribune de Décembre 2020
La crise sanitaire est là … Pour certains, l’hôpital est un coût à réduire. En septembre, le service de médecine interne de Juvisy a fermé. Aujourd’hui, à Orsay, c’est la pédiatrie qui disparaît après le service de réanimation (réouverture provisoire en catastrophe de 10 lits de « réa » en mars). Les services hospitaliers de proximité disparaissent peu à peu. On appelle cela réforme ou réorganisation. L’économie sur l’offre de soins financera en partie le futur hôpital de Saclay. Quand celui-ci ouvrira, combien de services auront disparu sur les 3 hôpitaux publics Nord Essonne ? L’hôpital de Saclay, difficile d’accès pour beaucoup, disposera de 473 lits, ou plutôt places puisque certains attendront dans des fauteuils. Déficit en médecine de ville, suppression de 437 lits sur 910, 900 postes de personnels en moins à l’horizon 2026, voilà le programme en pleine crise sanitaire malgré la nécessité d’accroître nos capacités hospitalières. Face au manque de personnel, on impose 12 heures de travail quotidien à certains salariés. Le Partenariat Public Privé (PPP) entre le Groupe Hospitalier Nord-Essonne et Eiffage ne peut qu’inquiéter après le désastre financier de ce PPP pour l’hôpital de Corbeil.