Dès l’aube, une file s’allonge devant la sous-préfecture.
Les demandes dématérialisées s’accumulent. La sous-préfecture semble impuissante à les traiter, réclame des documents qu’elle détient déjà, situation kafkaïenne.
D’un jour à l’autre, salarié.es, parents d’enfants français, étudiant.es, résident.es, installé.es en France, auparavant en situation régulière, se retrouvent sans papier. Ils risquent de perdre leurs allocations ou leur travail, de ne pouvoir payer leur loyer, nourrir leurs enfants.
Le petit déjeuner servi devant la sous-préfecture, le 24 mai, par des citoyen.nes à ceux et celles qui y ont passé la nuit est un regard, un soutien pour une société d’entraide refusant l’exclusion.
Travail, santé, éducation, les restrictions des droits des invisibilisés sont le début de restrictions des droits d’un plus grand nombre.